8 mai 2012 : 67° anniversaire de la Victoire
Les parapluies étaient de rigueur pour affronter les intempéries qui régnaient en ce 8 mai 2012. Le porche de l’église était le bienvenu pour abriter en attendant le début de la cérémonie les habitants du village qui, comme à chaque commémoration, se réunissent autour de monsieur le maire et de son conseil municipal devant le monument aux Morts.
Dès 11 heures, le général Victor Dudret, conseiller municipal, lit le message de monsieur Marc Laffineur, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Nous entendrons que 1942 "est le temps de la honte avec la mise en œuvre de la Shoah, le port de l’Étoile jaune, les grandes rafles, les premiers convois vers Auschwitz. C’est le temps de la faim, de la peur, du mépris, celui des fusillades d’otages, de la Relève, de la conscription obligatoire -avant le Service du Travail Obligatoire (STO)- pour aller travailler en Allemagne."
Mais, 1942, il y a 70 ans, c’est aussi le temps où l’espoir renaît avec les ripostes alliées et la bataille de Bir Hakeim où l’avance ennemie est enrayée. Espoir aussi, grâce à l’armée de l’ombre, qui vient renforcer les réseaux clandestins de la Résistance intérieure.
Le 8 mai 1945 est le temps de la Victoire dont nous nous devons d’entretenir le souvenir et transmettre ce devoir de mémoire, car "cette victoire est le fruit de l’effort, du courage, du sacrifice de toutes celles et de tous ceux qui n’ont jamais désespéré".
Monsieur le maire a fait l’appel des noms des enfants du village morts pour la patrie et a déposé ensuite une gerbe au pied de la stèle. La minute de silence et de recueillement a précédé La Marseillaise.
Cliquez sur la gerbe pour accéder au message du ministre – Texte : C. Bor – Crédit photo : J.-P. Bor
Le vin d’honneur offert par la municipalité s’est déroulé au foyer.
La bataille de Bir Hakeim
A la fin du mai 1942, la première brigade des Forces françaises libres occupe le sud du dispositif de la 8e Armée britannique en Libye face aux Forces germano-italiennes de l’Axe. Point d’appui à l’extrême gauche du dispositif, cette position est d’une importance considérable, car elle est en mesure d’empêcher toute manœuvre d’encerclement par le sud des Forces alliées, en retraite désordonnée, après la défaite et la chute de Tobrouk qui ouvre la voie du Caire aux chars allemands.
Le 27 mai 1942, la position de Bir Hakeim, attaquée par la division blindée italienne "Ariete", soutient un combat acharné mené jusqu’à l’intérieur du point fort. L’ennemi, repoussé, laisse quarante chars sur le terrain.
Du 1er au 10 juin, la position, harcelée méthodiquement, est complètement encerclée par des forces allemandes et italiennes, en supériorité numérique écrasante. Le général Rommel, commandant les forces ennemies s’efforce de faire sauter ce verrou. A l’ultimatum exigeant une reddition, le général Kœnig, commandant la brigade française, répondra : "Nous ne sommes pas ici pour nous rendre."
Malgré les tirs d’artillerie et les bombardements aériens les plus violents, la Brigade repousse tous les assauts, ne cède pas un pouce de terrain, inflige à l’ennemi des pertes élevées.
L’incroyable audace d’un groupe de volontaires du Train réussit, de nuit, à faire pénétrer dans la position un convoi de trente camions. Le 10 juin cependant, toutes les ressources en eau, vivres, munitions, sont à la veille d’être épuisées. La garnison reçoit du Commandant de la 8e armée britannique l’ordre de se replier. Au cours de la nuit du 10 au 11, elle se fraie un passage de vive force à travers les lignes ennemies et les champs de mines, ramenant ses blessés et le matériel encore utilisable.
Par sa résistance prolongée au-delà de tout espoir et dont le retentissement mondial fut immense, la 1ère Brigade Française libre permit à la 8e Armée britannique de se dégager et de trouver le temps nécessaire au redressement de la situation, à El Alamein. Aux Français, alors sous l’oppression allemande, elle confirma leur foi en leurs destinées et en la victoire. La Résistance intérieure, celle de Jean Moulin et Christian Pineau, rejoint la France libre pour ne faire qu’une seule France combattante.
Le Cimetière, érigé sur l’emplacement même des combats, a été maintenu "In Memoriam". Une piste y conduit, jalonnée de Croix de Lorraine, à partir d’El Adem.
En raison de son isolement, les 182 corps qu’il contenait ont été transférés en ce lieu, où reposent aussi les quatre premiers soldats français tombés en Cyrénaïque, le 21 janvier 1941, et les six morts de l’opération de Koufra menée par le général Leclerc.
Pour en savoir encore plus, vous pouvez aller visiter quelques sites :
Wikipedia |
Bir Hakeim |
Chemins de mémoire |
Histoire du monde |